lundi 1 avril 2013

A mon chien fidele ' Tenor




Ce matin je me suis reveillee
la gorge toute nouee
en pensant a toi, Tenor'
         mon vieux chien tant aime.

Comment t'oublier mon bon chien
quand allonge sous le manguier
Tu me guettais
      avec ton regard langoureux

Attentif a tous mes gestes
Tu te mettais toujours vis a vis
pour que tu puisses me suivre des yeux,
tel un cher ami
qui voulait s'assurer de ma presence
ou peut etre
   s'assurer de mon regard affectueux

Devant ma porte tu te tenais, afin d'etre le premier
quand je l'ouvrirais,
Gare aux autres chiens
    qui s'aventuraient,
un grondement suffisait a les eloigner.

Je t'appelais:  "Mon prince"
ton allure etait si fiere;
connaissant ton pouvoir
tete baissee, tu avancais
sur de la caresse
que je tedonnerai.

Les autres chien respectaient ta loi,
de ma cour n'etais tu pas le roi?
le vrai guardien, l'unique ...c'etait toi,  Tenor
                                                   mon bon chien.

C'etait sans le dire,
A L'heure du repas       
         toi, le premier servi.
Quel acteur! toujours la meme comedie
pour bien me montrer ta faim, 
tu te lechais d'abord les babines,
a la premiere bouchee, tu t'arretais
                               pour bien avaler,
Tu prenais ton temps, me regardais
         pour me montrer combien tu l'appreciais.

C'etait ton merci a toi, mon Tenor!

Chien fidele au coeur noble
jamais tu n'agressais
toujours en premier,
      tu abordais l'etranger
sa presence tu l'acceptais
mais c'est a toi, qu'il le devait.

Aux belles des alentours,
tu faisais ta cour,
tu connaissais tous les tours
pour vaincre en amour.

Et puis, on s'observait,
   n'estce pas vieux Tenor?
Toujours a l'entree, 
     tu te tenais
respectant l'ordre etabli;
tu te tenais tout droit
sur de l'elan de mon coeur
      quii te tendrait
      un quignon de pain
      un os a ronger
      une petite friandise.

Tu semblais , mon vieux chien
      suivre ma conversation,
Entendais tu le mot 'Tenor'?
Tout de suite en eveil
tu bougeais tes oreilles,
alors je m'amusais a parler de toi,
et encore l'etrange ballet
pour bien me montrer
    que tu ecoutais.

Un jour tu te retrouvas seul
tous tes compagnons disparus
subitement tu semblais vieilli,
l'angoisse ,la solitude te pesait
et souvent tu pleurais.

Combien, je te comprenais mon brave chien!

Puis vinrent Matrix,
        Roscoe et Idee Fixe
Enfin ton monde devint vivant
           avec plein d'aboiements;
J'ai pris alors tout mon temps
pour te faire accepter
que c'etait fini, l'arriere cour, 
      le temps du manguier.
Intellient, tu le compris
et n'enfreinas plus le nouvel ordre.

Des fois, tu aboyais a la petite porte
pour bien montrer que l'Ancien
          avait droit au respect
Que Tenor, le vrai gardien comptait.

Il me semblait alors
que tu connus un certain bonheur.
Plus besoin d'enjamber le mur,
avec pignon sur rue,
tu allais et venais,
 tout le monde te respectait,
meme quand tu perdais tes poils,
tu restais 'Tenor,le chien du coin,
le prince de l'Avenue Bounty.

Deux fois par jour
tu faisais le pate de maisons,
c'etait ta promenade de sante,
et moi le coeur en emoi,
             je te guettais,
si un mal  t'arrivait?

Tu allais lentement , avec contenance,
une patte devant l'autre, t'arretant aux endroits habituels
comme ces vieux de jadis
qu'on ne rencontre plus.

Soudain tout bascula,
ta sante chancela,
j'essayais tous les remedes,
mais lentement tu mourais.
Fallait il t'endormir?
Le coeur brise,
    je renvoyais l'instant
laissant la vie
  le soin d'en decider.

Mais qui egara soudain mon esprit?
Pas une minute, je n'ai realise,
  ce que j'ai laisse faire.

Epuise, sans force,
    tu n'en pouvais plus,
alors nous primes l'ultime solution:
Vint alors l'affreux camion ,
il te prit  comme un vulgaire paquet
   dont on s'en debarrasse
et t'y deposas
tu disparus de ma vie,
Je restais la, comme un coque vide,
devant la port que je refermais

Ce n'est qu'apres, que je me rendis compte
            de l'horreur de ce geste
'A la fourriere !    Ala fourriere!'
ce mot que j'avais completement oublie,
sans cesse dans mon coeur resonnait.

J'entendis alors les cris
    de tous ces malheureux chiens,
Mon Tenor, mon brave chien
mon noble chien, mon chien fidele
celui pour qui j'etais tout au monde'
je t'ai laisse partir comme un vulgaire cabot.

Quel regret! Quel chagrin!
Je desirais tant que tu t'endormes en ma presence,
quel devait etre ton angoisse!, ta peur?
mais j'espere de tout coeur,
que tout passa tres vite
que ta maladie diminuerait l'horreur de ces moments.

Mon bon chien, pardonne moi.
Tu n'aurais pas du connaitre cettre triste fin
Tu merites tout le respect et la reconnaissance
d'avoir ete un brave  et fidele gardien.
Merci d'avoir comble ma solitude, d'avoir ete toujours la, d'avoir ete un ami fidele.

De tout coeur, j'espere te retrouver
avec mon fidele Garou, et tous les autres dans le paradis des chiens.
Je te serre dans bras
et te dis 'Au  revoir , mon bon Tenor"
                                                           
                                                                   

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