lundi 1 avril 2013

A mon cher Papa Marc











Qui etais tu, Papa?

Qui pourrait nous le rappeler, maintenant que tu n'es plus la?

Nous, tes enfants, occupes a vivre nos petites vies, nous avons vecu aupres de toi, sans chercher vraiment a te connaitre.

Tu avais tant de qualites, devoue, desinteresse, genereux, humble, travailleur, perseverant, aimant et semant la paix autour de toi.

Malgre ta grande fatigue, jamais tu ne refusas ton aide a Maman. Jamais de mots blessants de ta bouche.

Souffrant de diabete, vieillissant, tu n'en pouvais plus de ce porte a porte, de ton travail qui t'epuisait.
"Frottez mes pieds un peu, j'ai si mal! ", mais nous egoistes, nous refusons bien des fois-
Pardonne nous papa.!....



Comment oublier le petit 5 sous toujours au fonds de ta poche, pour nous, tes enfants. Nous etions ce que tu avais de plus cher, mais insouciants, nous avons laisse le temps passer.

Orphelin, tu connus des debuts difficiles, et ne put faire de hautes etudes. Mais ton don pour la peinture  se developpa  avec un tel maitre que Gabriel Gillette.

Papa, ton pinceau courait sur la toile, tu faisais du mereilleux.  Quelles belles montagnes!, quels temples  magnifiques!  Quel beaux paysages tu peignais!-  Rivieres, flamboyants, vieux chemins de notre enfance, tous defilaient a  la maison, mais aussitot disparaissaient. Mon pere les vendait pour une bouchee de pain.

Avec la famille qui grandissait, les fins de mois devinrent plus difficiles, ce fut une periode vraiment morte, ce n'est qu'a sa retraite, que papa s'y remit avec d'humbles moyens.

Combien de fois, tu es venu m'offrir une de tes humbles aquarelles. mais moi, la mort dans l'ame, le chagrin, la honte, je n'avais meme pas RS50- a te donner et je dus refuser. Tu avais besoin de ce petit pecule, et je n' avais guere le droit de t'en priver. Tu repartais tout chagrin.

Je n'eus jamais rien de toi, mon bon papa, et la maladie eut bientot raison de ta pauvre vie.

Ce n'est qu'a ta mort, bien apres, que ton ami, Robert White, m'offrit une aquarelle.  Je dus attendre des annees avant de pouvoir lui donner un digne encadrement. Mes cousines me donnerent deux autres, que je m'empressais a offrir a mes filles pour leur mariage.

Cela m'a beaucoup coute de revivre ces annees, mais elles furent si riches en amour.

Merci papa, pour ce que tu as ete, ce que tu nous as donne.,pour ton courage. Merci d'etre reste pres de nous et de maman jusqu'au bout

Merci pour tes pardons, pour ta fin de vie edifiante; comme ton pere, tu mourus le chapelet a la main.

Je remercie beaucoup Mr Breville qui a permis cet humble eloge d'une fille a son pere. Merci aussi pour cette petite place qu'il donne a mon papa, lui qui aimait tant sa peinture.

Il aurait tant voulu vivre ces instants, pouvoir etre reconnu.
                                    Ta grande fille Arlette


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