06 FEVRIER 2017
Chere Sosso
Comment te laisser partir sans ces quelques mots - toi, qui as partage notre belle jeunesse,
avec toutes ses joies.
Ton nom est Solange, mais pour nous tes cousins et cousines, tu es et resteras Sosso, notre cousine bien aimee., la plus belle.
Je te vois encore avec ton petit sourire, ton air nonchalant, m'accueillant a chaque fois, avec ces deux mots ' Hello ! chere cousine !.'.
Ces deux mots venaient du plus profond de ton coeur, deux mots qui voulaient tout dire,
qui me faisaient comprendre : " Tu es toujours chere a mon coeur ! Tu es toujours la bienvenue.!."
Sosso s'exprimait avec peu de mots, tout comme son papa , pas d'etalage de sentiments. Nous, nous nous comprenons sans paroles. Moi, je connaissais ce que beaucoup ignoraient, sous le petit ton
sec de la famille.
Sosso etait quelqu'une de tres simple, modeste, rejetant les falbalas, chaleureuse, genereuse, au grand coeur. C'etait un chevalier antique, pret a defendre bec et ongles, tous ceux qu'elle aimait, ses enfants, ses freres et soeurs.
Tu etais "HAKA" , la grande soeur comme dit l'hindou, avec toute sa signification, celle sur
qui on pouvait compter, demander un conseil, celle qui ne trahirait pas. Tu attirais tout ton monde
a toi, tes cousins, tes amis, qui une fois te connaissaient ne pouvaient t'oublier.
Les annees a Sydney ne t'ont guere alteree. Tu es restee fidele a toi meme, immuable,
avec moins de paroles peut etre. Tu vivais la vie avec philosophie et une certaine sagesse.
Tes combats, tu les as menes , gardant un front serein. Tu cachais tes soucis, tes peines,
ne voulant point alourdir la vie des autres. Tu poursuivais ton chemin sans un eclat.
Un jour, pas trop loin , comme ca, en passant, tu m'as partage une grosse peine, tes freres et soeurs
ne venaient guere te visiter aussi souvent. Pour que Sosso l'avoue, cela lui pesait vraiment.
Mais regarde, aujourdhui, ils sont tous la et te disent combien ils t'aiment, qu'ils sont tous avec toi.
Enfants, Sosso, nous n'etions guere riches, mais quelle chaine d'amour nous reliait les uns avec les autres. Et moi, je debarquais toujours sans crier gare, chez ceux que j'aimais et tu etais de ceux la.
Quels souvenirs !... Nos parties de volleyball, les journees a la plage ou tu payais le cout du bus de tes freres et soeurs afin qu'ils puissent partager tes plaisirs, nos promenades le soir avec Papa et
maman, nous rions de rien et etions heureux de ces joies simples.
Je me rappelle comment tu as pris ma defense quand Tonton Lolo m'accusait de t'entrainer dans mes escapades.
Nos amours, la vie, la distance nous a separes, mais nous demeurerons toujours unis , par des
liens que je dirai eternels., car rien ne peut les briser.
Tu laisses derriere toi des coeurs affliges, mais sans regrets, car ils ont pu t'accompagner pas a pas
dans ce dernier periple., avec tout leur amour. Je pense a Marcel , Bernard, Ariane, Cristine et toute leur petite famille .
Rex , nos enfants et leurs epoux, tous mes freres et soeurs, tous les cousins, de Maurice et d'ailleurs, partagent votre douleur.
Jocelyn qui t'a beaucoup affectionne, s'est exclame :" Zotte casse mo le ker !."
A ma cousine cherie, je lui dis non pas adieu mais au revoir, car avec Jesus, la mort est vaincue.
Tu vois deja tes bienaimes - ton papa Juste , ta maman Therese et ton frere Robert.
Repose en paix, Sosso
Ta cousine folledingue des annees 60.
ARLETTE
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