PAGE DE VIE -LA QUETE

19 Octobre 1999

 Mon ami, Qui es tu ?

Aujourdhui 19 Octobre 1999- Je lis les paroles du Dr Elizabeh Kuble-Ross.

<<Le libre arbitre est le plus beau présent que nous avons reçu a notre naissance.  Nous choisissons nous meme nos parents, notre femme avant de nous marier et nous ne pouvons pas en vouloir a Dieu, lorsqu'ils nous posent des problèmes, parce que tous les problemes qu'ils nous posent ont une raison positive d'être.

Il y a un defi dans la vie.
Nous sommes dans cette vie pour apprendre  >>

Toi et moi , on se  connaissait  la haut  de toute éternité; on s'est reconnu tout de suite.  Toi, tu as choisi d'être  un homme de terre, bon, bute, ambitieux, aimant le comfort, pour ta femme et tes enfants, bien ancre dans ce monde, pour les realites de cette vie.

Et moi, qu'y suis je  ?, une flamme ! , dirai je, un papillon  ! -  apres avoir considère toute la beaute de ce monde, apres avoir neglige cette réussite si primordiale  a tes yeux, et pourtant profitant de ton comfort, comme si c'etait mien,  je suis comme cette flèche arquee vers un but, cherchant toujours plus, approfondissant toujours plus, alors que toi, mon ami, tu t'y perds, nous causant toujours plus de douleur, par suite de cette incompréhension.

Et si cette souffrance avait un but, si cette souffrance etait dans le plan de Dieu, permise pour que je puisse grandir toujours plus, cherchant, m'accrochant toujours plus , a ce Jesus, afin que je puisse le servir comme Il le voudrait;  l'aimer plus, avancer dans cette voie que tu ignores, que tu desires ignorer.

Combien de fois,  j'ai agonise dans mon coeur, dans ma tete, me posant de sempiternelles questions, sentant ma santé   morale fragilisee .  Que désirais  je ?, que préférerais  je  - vivre ou mourir ?

Alors je me suis dit cet avertissement :
<< Il me reste peu de temps a vivre.  >>

N' estce pas un bienfait de Dieu.  Je ne connaitrai  pas la maladie d'alzeimher  ;  chaque minute, chaque action aura sa portée pleine, pour entrer dans les voies de Dieu, meme si mon autre moi, si les
autres n'y voient goutte.

Souvent quand la coupe de la souffrance etait trop pleine,  comme une noyee,   je me suis accrochee a une pensée, un geste,  a une parole de ma mère,  une  parole de Jesus  dans mon coeur, un rappel de mon ange pour me reprendre, pour espérer.

Mon ami,  toi, fils naturel rejeté par ton père   d'un autre milieu social,  j'ignore tout de tes souffrances, n'ayant pas vecu ton experience de vie  .  C'etait  comme un abcès qui pourrissait ta vie, tes relations avec tes proches,  faisant de toi un rebelle, comme un animal pret a  sauter,  a mordre,  soupconnant tout un monde, ne possedant pas la paix en toi .  Et pour cela tu t'accrochais pour reussir ta vie , pour ta revanche, pour moi,  tu l' affirmais , mais de l'autre cote, tu me donnais des coups de patte comme un tigre ,  quand je  m'approchais, car ce n'etait jamais le moment.  Le ver te rongeait, tu ne pouvais te permettre d'autre souci que ton job,  tu suivais ta route, ton etoile,  tu avais besoin de te realiser,  et ne permettais a quiconque d'y être a cet instant.  Pour toi, c'etait un souci a la fois, pour moi, les autres soucis, je me devais pouvoir les gérer tous,   les  otant de ton chemin,  rendant ta vie   toujours  ageable a vivre..   (C'est cela  surement
le secret de ta réussite  .)

Toutes mes peines, mes ennuis, mes angoisses, je me devais de les garder pour moi,  Ma route  a moi, a ete solitaire,  encombree.  Il me fallait toujours rester sur le bord du chemin a t'attendre,   attendre un partage qui ne venait pas.  Seule  la joie,  l'amitié  et le souci de mes enfants, de leurs études, et de leurs réussites m'ont aidee a vivre ces 25 années.

J';avais l'impression d'etre près d'un livre entrouvert, dont les pages m'etaient defendues.

Sans cette différence de nos caractères, comment mes ailes de papillon  auraient elles  pu  grandir  !...Ne
fallait il pas que  mes parterres soient piétinées, , pour que nous puissions   nous  rejoindre.

Toujours se battre, toujours chercher la verite., comprendre ce que je ne puis.

Aujourdhui que je  me sens usee,   fragile dans mon corps ,  seul  mon esprit peut encore   donner le meilleur de moi.

Je n'ai ai jamais  fait  de ma carriere ma priorite .

Il me semblait  que j'etais faite pour autre chose,  mais quoi  ?...

Mais j'attendais mon heure , ....  a t elle sonne, maintenant?..

Quel est mon domaine ? ...Qui suis je?..
Comment cette difference entre deux êtres ?
Comment comprendre cela ?..

Il m'aime a sa facon ;  me comprendra t il jamais ?
J'ai l'impression de n'etre rien,  absolument rien  .

Mais toute la richesse de mon coeur , a ete mise  au service de ma famille.   Toutes mes valeurs chrétiennes, j'ai désire les leur inculquer .

Mon ami, nous avons les memes besoins,  Ne comprends tu pas mon besoin d'aller toujours plus loin, .

<<Creature insignifiante -fatigante- agacante  >>,   tu diras encore .

Me suis je  egaree  ?

Ou peut etre estce la sagesse  qui pour me  proteger,  me pousse maintenant a rechercher l'essentiel,
pour le temps qui me reste a vivre. ----,    privilegier  la liberte de penser, de choisir, d'aimer, d'agir.

Beaucoup de choses ont perdu leur importance.  Et  je ne dois plus m'y arreter longtemps, car le temps presse.

Je n'ai plus la meme vision  des choses.
Les films  violents,  les intrigues,
 la guerre, les trahisons, le mal :
Je  ne peux  plus les regarder et prendre du plaisir.
Il y a deja trop de souffrances en ce monde  pour s'y repaitre   vraiment.

Je prefere  les joies simples, les petits bonheurs.

Maintenant, le temps est court,
          et  il me faut bien l'employer.
Preserver ma paix d'esprit,
          la paix de l'ame,  et du coeur,
Privilégier ce qui m'aide a grandir,
Demeurer dans le chemin du Seigneur,
Choyer ceux que j'aime
Aider mes frères selon ma capacité.
Repandre le bonheur et la joie autour de moi.

Le reste est foutaise, baliverne.

Suis je arrivee a un niveau de pensée, que mon epoux ne pourra comprendre que le jour ou il me
 perdra ?..   Suis je moi si vieille ,  que deja je me sens un peu hors de ce  monde,  un peu comme un spectateur de marionnettes.

Souffrance de n'etre pas comprise !.., mais je sais que c'est mon chemin, il n'y a pas d'autre chemin, c'est le chemin de MA sagesse.

C'est mon chemin, pas le tien mon ami.

Car pour  accomplir  ce dernier parcours  de notre vie,  ne faut il pas  larguer  ce qui nous pese le plus , ce qui nous empeche d'avancer, d'etre heureux.

Ecouter le chant  ravissant des oiseaux ,  se laisser eblouir par le ciel bleu, les  fleurs aux  couleurs
merveilleuses,   etre attentif  aux   differents bruits de la vie,  aux cris des enfants,  a leurs menus plaisirs, voir le matin se lever, apprecier un beau coucher de soleil.  Créer la beaute autour de soi, etre en  paix,  gouter aux petits bonheurs , tout en acceptant l'echeance qui vient.

Se hater pour achever ma mission.  Peux tu comprendre cela mon ami, toi homme de terre, toi qui veux te battre encore, toi qui desire t'installer avec tes choses, ton comfort, ta tele.

Moi, créature irrationnelle, monde different.  Je desire me liberer de mes chaines qui m'ont tenue prisonniere tant d'années, faire le point, faire  ce qui me pla.t. .

 Je dois me hâter, ne rien laisser au hasard.

Notre amour a donne 4 beaux enfants, 6 beaux petits enfants et enfin la petite princesse tant attendue

Mes chers enfants, des livres et des cahiers ne pourront dire la joie que vous m'avez donnee;
combien votre présence, vos sourires ,vos paroles m'ont réconfortée dans mes désespérances.
Vous avez ete bien souvent mes anges gardiens dans ma fragilite de femme.

Mes amours, mes etoiles, mes peines,  vous etes l'essence  meme de ma vie de mère,  de femme .

 Je vous aime !  Combien je vous aime  !.  Je  vous souhaite  tout le bonheur  dans cette vie.

Et a toi, mon ami je nous souhaite a tous deux, enfin,  une belle vieillesse,,beaucoup de bonheur et de joie ensemble.

Ce texte, te connaissant mon ami,  jamais tu le liras, ,mais j'avais besoin de l'ecrire, pou qui ? pouquoi?.....
Je t;aime et je sais que tu m'aimes.


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