PAGE DE VIE -LA QUETE

19 Octobre 1999

 Mon ami, Qui es tu ?

Aujourdhui 19 Octobre 1999- Je lis les paroles du Dr Elizabeh Kuble-Ross.

<<Le libre arbitre est le plus beau présent que nous avons reçu a notre naissance.  Nous choisissons nous meme nos parents, notre femme avant de nous marier et nous ne pouvons pas en vouloir a Dieu, lorsqu'ils nous posent des problèmes, parce que tous les problemes qu'ils nous posent ont une raison positive d'être.

Il y a un defi dans la vie.
Nous sommes dans cette vie pour apprendre  >>

Toi et moi , on se  connaissait  la haut  de toute éternité; on s'est reconnu tout de suite.  Toi, tu as choisi d'être  un homme de terre, bon, bute, ambitieux, aimant le comfort, pour ta femme et tes enfants, bien ancre dans ce monde, pour les realites de cette vie.

Et moi, qu'y suis je  ?, une flamme ! , dirai je, un papillon  ! -  apres avoir considère toute la beaute de ce monde, apres avoir neglige cette réussite si primordiale  a tes yeux, et pourtant profitant de ton comfort, comme si c'etait mien,  je suis comme cette flèche arquee vers un but, cherchant toujours plus, approfondissant toujours plus, alors que toi, mon ami, tu t'y perds, nous causant toujours plus de douleur, par suite de cette incompréhension.

Et si cette souffrance avait un but, si cette souffrance etait dans le plan de Dieu, permise pour que je puisse grandir toujours plus, cherchant, m'accrochant toujours plus , a ce Jesus, afin que je puisse le servir comme Il le voudrait;  l'aimer plus, avancer dans cette voie que tu ignores, que tu desires ignorer.

Combien de fois,  j'ai agonise dans mon coeur, dans ma tete, me posant de sempiternelles questions, sentant ma santé   morale fragilisee .  Que désirais  je ?, que préférerais  je  - vivre ou mourir ?

Alors je me suis dit cet avertissement :
<< Il me reste peu de temps a vivre.  >>

N' estce pas un bienfait de Dieu.  Je ne connaitrai  pas la maladie d'alzeimher  ;  chaque minute, chaque action aura sa portée pleine, pour entrer dans les voies de Dieu, meme si mon autre moi, si les
autres n'y voient goutte.

Souvent quand la coupe de la souffrance etait trop pleine,  comme une noyee,   je me suis accrochee a une pensée, un geste,  a une parole de ma mère,  une  parole de Jesus  dans mon coeur, un rappel de mon ange pour me reprendre, pour espérer.

Mon ami,  toi, fils naturel rejeté par ton père   d'un autre milieu social,  j'ignore tout de tes souffrances, n'ayant pas vecu ton experience de vie  .  C'etait  comme un abcès qui pourrissait ta vie, tes relations avec tes proches,  faisant de toi un rebelle, comme un animal pret a  sauter,  a mordre,  soupconnant tout un monde, ne possedant pas la paix en toi .  Et pour cela tu t'accrochais pour reussir ta vie , pour ta revanche, pour moi,  tu l' affirmais , mais de l'autre cote, tu me donnais des coups de patte comme un tigre ,  quand je  m'approchais, car ce n'etait jamais le moment.  Le ver te rongeait, tu ne pouvais te permettre d'autre souci que ton job,  tu suivais ta route, ton etoile,  tu avais besoin de te realiser,  et ne permettais a quiconque d'y être a cet instant.  Pour toi, c'etait un souci a la fois, pour moi, les autres soucis, je me devais pouvoir les gérer tous,   les  otant de ton chemin,  rendant ta vie   toujours  ageable a vivre..   (C'est cela  surement
le secret de ta réussite  .)

Toutes mes peines, mes ennuis, mes angoisses, je me devais de les garder pour moi,  Ma route  a moi, a ete solitaire,  encombree.  Il me fallait toujours rester sur le bord du chemin a t'attendre,   attendre un partage qui ne venait pas.  Seule  la joie,  l'amitié  et le souci de mes enfants, de leurs études, et de leurs réussites m'ont aidee a vivre ces 25 années.

J';avais l'impression d'etre près d'un livre entrouvert, dont les pages m'etaient defendues.

Sans cette différence de nos caractères, comment mes ailes de papillon  auraient elles  pu  grandir  !...Ne
fallait il pas que  mes parterres soient piétinées, , pour que nous puissions   nous  rejoindre.

Toujours se battre, toujours chercher la verite., comprendre ce que je ne puis.

Aujourdhui que je  me sens usee,   fragile dans mon corps ,  seul  mon esprit peut encore   donner le meilleur de moi.

Je n'ai ai jamais  fait  de ma carriere ma priorite .

Il me semblait  que j'etais faite pour autre chose,  mais quoi  ?...

Mais j'attendais mon heure , ....  a t elle sonne, maintenant?..

Quel est mon domaine ? ...Qui suis je?..
Comment cette difference entre deux êtres ?
Comment comprendre cela ?..

Il m'aime a sa facon ;  me comprendra t il jamais ?
J'ai l'impression de n'etre rien,  absolument rien  .

Mais toute la richesse de mon coeur , a ete mise  au service de ma famille.   Toutes mes valeurs chrétiennes, j'ai désire les leur inculquer .

Mon ami, nous avons les memes besoins,  Ne comprends tu pas mon besoin d'aller toujours plus loin, .

<<Creature insignifiante -fatigante- agacante  >>,   tu diras encore .

Me suis je  egaree  ?

Ou peut etre estce la sagesse  qui pour me  proteger,  me pousse maintenant a rechercher l'essentiel,
pour le temps qui me reste a vivre. ----,    privilegier  la liberte de penser, de choisir, d'aimer, d'agir.

Beaucoup de choses ont perdu leur importance.  Et  je ne dois plus m'y arreter longtemps, car le temps presse.

Je n'ai plus la meme vision  des choses.
Les films  violents,  les intrigues,
 la guerre, les trahisons, le mal :
Je  ne peux  plus les regarder et prendre du plaisir.
Il y a deja trop de souffrances en ce monde  pour s'y repaitre   vraiment.

Je prefere  les joies simples, les petits bonheurs.

Maintenant, le temps est court,
          et  il me faut bien l'employer.
Preserver ma paix d'esprit,
          la paix de l'ame,  et du coeur,
Privilégier ce qui m'aide a grandir,
Demeurer dans le chemin du Seigneur,
Choyer ceux que j'aime
Aider mes frères selon ma capacité.
Repandre le bonheur et la joie autour de moi.

Le reste est foutaise, baliverne.

Suis je arrivee a un niveau de pensée, que mon epoux ne pourra comprendre que le jour ou il me
 perdra ?..   Suis je moi si vieille ,  que deja je me sens un peu hors de ce  monde,  un peu comme un spectateur de marionnettes.

Souffrance de n'etre pas comprise !.., mais je sais que c'est mon chemin, il n'y a pas d'autre chemin, c'est le chemin de MA sagesse.

C'est mon chemin, pas le tien mon ami.

Car pour  accomplir  ce dernier parcours  de notre vie,  ne faut il pas  larguer  ce qui nous pese le plus , ce qui nous empeche d'avancer, d'etre heureux.

Ecouter le chant  ravissant des oiseaux ,  se laisser eblouir par le ciel bleu, les  fleurs aux  couleurs
merveilleuses,   etre attentif  aux   differents bruits de la vie,  aux cris des enfants,  a leurs menus plaisirs, voir le matin se lever, apprecier un beau coucher de soleil.  Créer la beaute autour de soi, etre en  paix,  gouter aux petits bonheurs , tout en acceptant l'echeance qui vient.

Se hater pour achever ma mission.  Peux tu comprendre cela mon ami, toi homme de terre, toi qui veux te battre encore, toi qui desire t'installer avec tes choses, ton comfort, ta tele.

Moi, créature irrationnelle, monde different.  Je desire me liberer de mes chaines qui m'ont tenue prisonniere tant d'années, faire le point, faire  ce qui me pla.t. .

 Je dois me hâter, ne rien laisser au hasard.

Notre amour a donne 4 beaux enfants, 6 beaux petits enfants et enfin la petite princesse tant attendue

Mes chers enfants, des livres et des cahiers ne pourront dire la joie que vous m'avez donnee;
combien votre présence, vos sourires ,vos paroles m'ont réconfortée dans mes désespérances.
Vous avez ete bien souvent mes anges gardiens dans ma fragilite de femme.

Mes amours, mes etoiles, mes peines,  vous etes l'essence  meme de ma vie de mère,  de femme .

 Je vous aime !  Combien je vous aime  !.  Je  vous souhaite  tout le bonheur  dans cette vie.

Et a toi, mon ami je nous souhaite a tous deux, enfin,  une belle vieillesse,,beaucoup de bonheur et de joie ensemble.

Ce texte, te connaissant mon ami,  jamais tu le liras, ,mais j'avais besoin de l'ecrire, pou qui ? pouquoi?.....
Je t;aime et je sais que tu m'aimes.


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IL ETAIT UNE FOIS, MICHELINE...

Elle  etait la frêle,  assise dans un fauteuil, sa canne proche d'elle,
un petit chale gris sur les epaules,  ce qui ne l'empêchait pas de grelotter un peu.

Elle, c'est Micheline,  avait quitte sa chambre spécialement pour m'accueillir, moi l'étrangère, qui desirais lui poser quelques questions sur la vie a cette epoque .


Je pensais que nous avions tant a apprendre de nos aines , qu'il fallait  prendre le temps , savoir   nous arreter pour leur parler;  elles ont tant de richesses en elles, des souvenirs qu'elles désireraient   peut être partager.

 Aussi je n'ai pas hesite un instant,   je l'abordais  .

Tout de suite, je remarquais la ressemblance avec Manime , ma belle  mere, les grands yeux etires vers les tempes, le meme petit nez, les memes grandes oreilles.  Je lui en fis la remarque ;  genee, elle sourit
mais semblait heureuse de ce trait familial.

Oui,  Micheline  attendait ce moment et désirait m'entretenir, mais elle s'excusa de sa maladie récente qui l'avait beaucoup fatiguée.  Sa mémoire en avait pris un rude coup, et elle s'excusa de ne pouvoir  peut être me donner  satisfaction.  Je désirais  essayer quand meme.

Qui est Micheline   ?…..

Elle, c'est la doyenne de la famille Darga, du cote de mon époux.  C'est la mémoire de la famille.
Je   voulais  connaitre ce  cote familial ignore des miens.

Micheline est la fille de Noe, charpentier, mécanicien, frère   d'Elysée Darga (le grand père de Claude mon époux, mort a 102 ans,) lui meme tourneur tres experimente  et menuisier a ses heures. Il faut dire que c'est une famille d'artisans tres douee pour tous les metiers, des debrouillards, ayant beaucoup de caractère, qui savent gagner leur vie.  Ils sont vraiment de tous les bords.

La famille Darga est tres ancienne, elle remonte a Francoise Darga venant de Pondichery avec  des travailleurs   engages. Quels ont ete les evenements qui l'ont obligee a emigrer sous de telles
conditions ?,   Quels drames ont marque sa vie ? Mais c'etait une époque sans pitié, ou les gens etaient souvent trompes par des etres sans scrupule, exploites, sans defense, entraines dans une spirale
de non retour.  Mais c'est une famille tres fiere,   et cette fierté  a été transmise a leurs descendants.

(Je m'eloigne un peu du sujet.  ... Que le lecteur m'excuse, mais cela vaut la peine d'etre  dit) .

J'ai consulte un jour le site des travailleurs engages et j'ai pu voir le nom de Francoise mais aussi les noms de deux petits garcons , l'un nomme Louis et l'autre  Louis d'Or. L'un n'avait comme toute possession qu'une petite pioche.  Cela m'a bouleversee au plus haut point. Ayant lu beaucoup sur la vie a cette epoque, combien elle était dure;  il fallait vaincre ou mourir,  comment ne pas saluer leur courage et determination . Ils meritent tout notre respect, ces ancetres qui ont mele leur sueur a la terre de notre ile, en ont fait ce qu'elle est aujourd'hui. Quel chemin ils ont du parcourir !… Quels ont ete leurs sacrifices, leurs combats , pour pouvoir  survivre,  acquérir des  connaissances  et les transmettre aux leurs.

Les Darga  possèdent  tous la passion de leurs metiers, beaucoup meurent tres vieux, trouvant toujours a s'occuper jusqu'a fort tard  dans l'âge , au jardinage,  a  l'elevage.  .Ils jouissent  d'une  très bonne santé .
due peut être au travail manuel, et a la vie  au grand air  de leurs grands parents.

Micheline,  elle est  âgée de plus   de quatre vingt ans.

Pour revenir  a notre sujet, Noe  , le pere de Micheline avait plein de frères dont Elysee, Camille (Dada), Henry, Theodore, Antoine. et des soeurs : Carmen, Lucie, Berthe, un demi frère Knubley.
Ils  sont dissémines , habitent a Pamplemousses, Flacq, Argy, Pointe de Flacq. Ste Croix., et autres.

Que sont ils devenus ?…Elle ne le sait, .  De ses petites mains elle  fit un geste qui semblait  dire: "Je ne sais!  c'est trop tard pour moi  !….."

Noe , lui a epouse une demoiselle Ng Kee Chong, orpheline de père et de mère a 13ans                            
qui vivait chez des connaissances.

"Elle était rude !. ..", souligna Micheline,  apres un petit silence involontaire. Sa mere menait son monde a la baguette.  Micheline se souvient des raclées qui étaient monnaie courante,  mais ne gardait aucune rancune,  C'etaitl l'éducation d'alors, toute le  petit monde y avait droit.

Dans ces temps, pères et mères  ne montraient guère leurs sentiments;  peu de tendresse, c'était la dure,
mais peut être aussi,  sa maman ne pouvait donner ce qu' elle n'avait  jamais recu .

On vivait comme on le pensait, avec ses seules forces, son raisonnement, ses impulsions,  son
intuition de femme.  Pas de complication cerebrale. Les enfants non plus n'avaient pas droit aux réponses a leurs questions.

La vie était acceptee  telle quelle, avec ses épreuves et ses joies. On la vivait jusqu'au bout.

Micheline est née en 1919 a Piton, puis bougea  avec sa famille a Port Louis.  Elle fit ses classes
jusqu'a la sixième a l'école du gouvernement, eut pour maitresse Mlle Rault.

"Micheline, quels sont tes souvenirs d ' enfance  ? ., Qu' 'est ce qui t'a frappée vraiment ?.  "

Mais, elle avait du mal  a s'y retrouver  ;  sa mémoire  lui  faisait defaut,  elle cherchait , faisait des efforts.. J'eus honte de lui causer tant de  trouble. --- Peut être avant sa maladie  !….

Soudain   : "Oh oui  !, cette grande inondation, qui emporta la maison.  "
Micheline eut un moment de silence, ne voulut s'exprimer sur les difficultés vécues d'alors.
Je les devinais seulement;   les paroles etaient inutiles , et je la respectai.

Epoque ou l'on cuisinait au bois et au charbon ;  la petite Micheline comme toute fille de son temps
se devait de pouvoir allumer un feu et préparer le repas familial.  Elle devint fort habile a cela.

Micheline avec une grand pudeur , me parla  de la pauvrete de ce temps, ou avec 10cs, on achetait l'os de boeuf  necessaire  a  la soupe familiale.

A cette époque, il n'y avait point de radio, de tele;   pour passer le temps;   toute les familles se  régalaient  des histoires du temps  ' margoze ',  de fantômes et de loups garous , qui fascinaient les enfants ...et leur faisaient battre le coeur. Tous y croyaient ferme et Micheline se memorait une nuit,  ou  une cavalcade  se fit entendre sur le toit de la maison.  Les aines rappelaient aux petits, qu'il fallait alors répandre des lentilles devant la porte, retenant ainsi  prisonnier le loup garou ,qui se devait de les ramasser une a une jusqu'au lendemain ,  on lui faisait  ensuite son affaire au malheureux.

Comment  la famille passait elle ses moments libres ?

 Le fameux jeu de loto  rassemblait jeunes et vieux. La boule cascotte, le saut a  la corde, les jeux de billes      faisaient la joie des petits , ainsi que  le 'kook cachette'.

 Et les promenades au bord de mer. ?…

"Oh oui !, souvent  on y allait.  La mer était  toute proche,  ".   On ne s'en privait pas,  tout ce petit monde marchait  alors jusqu'a la plage.  C'etait tout un bonheur. Micheline souriait  en y pensant.

Geste de sa mere, qu'elle ne pouvait oublier…. C'etait pendant la guerre, le riz était rationne.  Mais, chaque jour, sa mère se faisait un devoir avant de laver le riz, d'en prendre une poignée, qu'elle gardait pour les temps durs.  Cette habitude devait lui rester a ce jour.

Plaisir de la danse !…Les yeux de Micheline brillèrent un moment.--- le vieux gramophone,
le temps de la romance avec Tino Rossi, Georges Guetary, qui fit rêver toute une jeunesse de l'époque.

'  Bal ran zarico !…., la coutume voulait que lors  de la découverte d'un haricot dans une tranche de gâteau, le jeune homme devenait roi, la jeune fille devenait reine , ils choisissaient leur cavalier et se devaient  de danser devant toute l'assemblee. Ils avaient  ensuite l'obligation d'inviter tout ce beau monde dans les mois qui suivaient.  Quel souvenir !..

A 25ans, Micheline epousa Mr Hippolyte, forgeron a Mon Desert  Alma. Elle fut heureuse avec lui.  Ils eurent cinq enfants:  Francoise,   Serge decedes,  France,   Hedley, Joseph.  Aujourdhui veuve, elle habite avec sa petite fille.

Son humilite, sa modestie , sa réserve m'ont vraiment touchee.  Micheline a du se dévouer beaucoup  pour ses enfants, sa famille ;  mais je notais qu'elle parlait très peu d'elle meme, de ce qu'elle ressentait, de ses combats,  de sa vie  meme;  tout, elle les avait  enfouis  au plus profond d'elle.  C'etait  a nous de le deviner.

Elle souriait des fois, mais tout son être était marque par la souffrance et le poids de l'âge. Je lui etais reconnaissante de cet effort qu'elle faisait pour me parler.

Vous restez sur votre faim ? ,   moi aussi !…

Mais je suis sure qu'il y a une autre Micheline , que nous ignorerons toujours.---- Ce qu' elle nous a permise de voir , c'était  une fille  de son époque, toute simple , obéissante, respectueuse ,  très protégée par ses parents.  Si elle se posait des questions ? ...surement….  Mais, dans le contexte qu'elle vivait,
il ne fallait pas trop réfléchir,  car la ou on  etait, c' était  la,  le bonheur.   On vivait  ses responsabilités jusqu'au bout, avec les joies et les peines.  On  faisait souvent taire son coeur et ses besoins.   C'etait
 la vie !,

De cette époque, bien  de  souffrances étaient volontairement gommées, certaines devenaient tabous.

Pade (Elysee) ne voulut jamais me parler  de son père, ni de sa mère.  Est ce la pudeur sur un passe
de souffrances, de pauvrete ? Ou bien n'y avait il aucune  vraie relation  entre parents et enfants,
ou bien encore en tant que fils, il était tellement occupe a vivre sa petite vie d'alors, qu'il n'a pas vu le temps passer et a omis de les connaitre vraiment. J'en suis triste a y penser.  Je ne posséderai jamais de réponse, tout un monde est tombe dans l'oubli.

Ces souffrances de l'enfance ont elles été tues a cause des préjuges d'alors,d' une époque coloniale.
Ces souffrances marquèrent la vie de milliers de gens, qui ont choisi de se taire, afin de permettre a leurs enfants d'être libres,  de connaitre un meilleur destin, une autre vie dans une société en pleine mutation.

Je vous salue tous, chers frères et soeurs, d'un passe pas trop lointain -----Vous avez tout mon respect.
Reposez en paix , vous le méritez bien.

 Vos sacrifices n'ont pas été vains.

 Vos enfants vous font honneur, aujourd'hui..  Ce sont des citoyens  a part entière.

Merci  Micheline  pour cet entretien.
 Tu m'as permise de visiter ton passe, ceux que tu as aimes le plus. Puisse la lecture de ces quelques pages toucher  ta  petite  famille et vous aide a garder un heureux souvenir de ce temps oublie.

Je remercie aussi Jacqueline Domingue, née Darga ainsi que son époux  Georges  qui m'ont facilite cet entretien.

ARLETTE

…………………...

MON AMI QUE J'AI CHOISI.........POURQUOI ? …….

Mon ami que j'ai choisi…

Toi qui as servi a la table du Roi.

Mon ami
Pourquoi cette colere,
cet agacement
Quand je te parle de Lui ?
Lui qui est tout amour pour toi ?

Pourquoi cette indifférence  ?,
Pourquoi fais tu de Lui un étranger,
      perdu dans les cieux ?...,
Lui qui desire  habiter ton coeur.,
  et ne desire que ton bonheur



Cela me fait tant de peine.
Le sais tu ,...
 Combien mon coeur se meurt,
    et ma vie affligee  .....,
Quand ton regard devient dur,
  comme celui d'un  ennemi,
Ma solitude est alors immense,
Toute ma vie comme perdue dans une souffrance.

Qui es tu ?
Mon ami que j'ai choisi


Toi qui as servi a la table du Roi
Toi a qui Il a montre la voie.

Qui t'a egare?
      Toi  qui as cru,
Comment t'es tu perdu?...
Est ce le journal -    la tele ?….,
    toujours plus important ,
             que ce temps qu'il demande.

Qui t'a blesse  ?
Ne desires tu point pardonner ?...

En vain tu cours apres la Verite.
Toi qui la chérissais.
Tu es toujours a cote,
   Comme aveugle.
Tu cherches, tu cherches !…..

Pourquoi penser toujours au mal,?
Quand le bien n'a pas d'égal.

Pourquoi ce continuel refus ?

Lui, l' AMI tu le fuis.


As tu peur de l'Amour ,
          Qui te tend  la main ?




As tu peur d'aimer,
        de trop donner?
Oublies tu ta jeunesse,
         d'un  Dieu sa tendresse ?
Renies tu tous ces jours,
         ces heureux matins,
Quand Il était tout pres de toi,
         que tu Le priais
               avec un coeur ardent  ?

Mon ami,
Lui t'offre,  joie et benediction,
Toi,  tu choisis solitude -  desolation,

Quel sang étranger
       peut en toi couler ?...
Que  tu refuses
      toute main tendue.

Il t'attend depuis si longtemps.

Ne crois tu  point
qu'il est temps pour toi d'aller
          a  ton Createur.
Lui,   l 'Auteur de tous tes bienfaits,
Combien Il t'écouterait,
                et  te comblerait  !...

Ne demeure pas sourd et muet,
Ne vis pas comme le paralyse'
Ne laisse pas mourir ta foi.

Mais ecoute sa voix
         au dedans de toi,
Tu ne peux t'égarer,
Car c'est celle de l"Amour.

Mon Ami,
 Ne me  laisse pas partir ainsi,
                Je t'en prie.!

Quelle tristesse !,
  s'il me fallait te quitter,
    comme l'égare.

A quelle promesse
   devrai je m'acquitter  ?….

Va vers Celui qui t'attend,
Demande Lui
              les réponses a tes questions,
              Sa lumière  pour  discerner.

La Sagesse prendra soin de toi,
La Misericorde te prendra par  la main,
Tu auras cette paix a nulle autre pareille,
    Celle  promise a ses enfants.

Retrouves  la foi de tes aïeux,
          l'amour de ton Dieu.
Reprends  le chemin
        de ceux que tu as aimes
           et t'ont  precede.

Aies   confiance, !
Que tu les retrouveras,
Qu'ils veillent sur toi,
  qu'Ils prient  avec  toi.

Mon ami,
Je t'en prie.
Laisse moi partir en paix.

…………………..

LA. BONNE. NOUVELLE

N' est ce pas folie de ma part.
Moi, le rien,
de vouloir  celebrer  avec mes pauvres mots
       Cette Bonne Nouvelle ,
         Source de vie divine et eternelle,
                 Parole de mon Dieu Bien Aime
Qu' Il distribue a tous ses enfants de la Terre,
Tel le semeur fou de L' Evangile.

 Les apotres l'ont rapportee,
Il y a plus de deux mille ans.

Mais la Parole de Dieu  est toujours vivante.

Pour qui l'accueille
      Et la fait sienne,
Elle grandit dans le coeur de l'homme,
Tel le grain de seneve.
  pour devenir un grand arbre,
    qui abriterait les oiseaux du ciel

Plus que l' or et l'argent,
Elle est precieuse,
aucune richesse ne peut lui etre comparée,
    Ce joyau celeste.

Chaque jour, Elle m'accompagne,
Elle est dans ma bouche
     Et dans mon coeur,
Nourriture de mon ame,
       Si essentielle a ma survie.

Qui l'aime et la chérit,
   Ne peut plus vivre sans elle,
Il en fait un pilier dans sa vie.

C' est la tendresse d'un Pere
       Pour son enfant,
Pour le rassurer sur le but meme
        De son existence
Il lui decouvre son plan de saintete,
L'aide a vivre debout,
    A combattre le mal,
    A avoir confiance,
A etre victorieux.

Ta Parole, Jesus,
       nous libere,
Elle brise nos chaines,
       nos mauvaises habitudes,
Nous ouvre les yeux,
Nous redonne confiance ,
       Nous garde dans l'esperance.

Elle nous pousse a aller toujours plus loin,
        A larguer les amarres,
             Prendre le large
A aimer nos freres,
       A pardonner,
A travailler pour le bien du Royaume,
A etre diligent au service de Dieu.

Ta Parole, Jesus,
       Est murmure et silence,
Qui sait l'ecouter,
      En comprend le sens ,
Ne s'egare jamais,
Ne meurt pas
Mais vivra pour toujours,
C'est la porte meme du Paradis.

Comme un veilleur,
     Je la guette, cette aurore,
Cette bonne Nouvelle de mon Dieu,
Cette source divine qui jaillit
     Du plus profond de mon coeur,
La ou habite mon Seigneur et mon Roi,
   Ce palais de mon Dieu,
Qu' il a erige en chaque etre humain,
     Pour etre sa demeure,
Pour en faire sa joie et son bonheur.

Ta parole est lumiere,
    Qui nous ouvre les yeux ,
        Eclaire nos  tenebres,
Guide  dans les moments difficiles,
Consolation dans nos peines,
Guerison de nos peurs et nos angoisses,
Force dans les epreuves de cette vie,
Baume  pour les coeurs blesses,
Elle repand la paix en toute ame,
Lui redonne le gout de vivre.

Oui, je desire la garder cette Parole de mon Dieu,
       La garder, la cherir plus que tout,
La proteger plus que tout,
La mediter, la faire connaitre,
En faire ma joie
       Tous les jours de ma vie






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